(Toronto) Une étude publiée mercredi dans le Journal de l’Association médicale canadienne conclut que le risque de mourir de la COVID-19 est 3,5 fois plus élevé que celui de la grippe.
Original author: La Press Canadienne
Published: February 10, 2021
Source: https://www.lapresse.ca/
Alors que certains parlaient l’an dernier de la COVID-19 comme d’« une grosse grippe », cette étude démontre la gravité du nouveau coronavirus, dont les experts nous alertaient depuis le début de la pandémie.
L’étude a analysé les cas d’hospitalisation pour la COVID-19 et ceux pour la grippe saisonnière entre novembre 2019 et juin 2020 — bien avant l’arrivée des variants — dans sept hôpitaux de la région de Toronto.
On apprend que les personnes admises avec la COVID-19 étaient 1,5 fois plus susceptibles d’avoir besoin de soins intensifs et elles restaient hospitalisées 1,5 fois plus longtemps que les patients admis pour une grippe. Elles avaient aussi 3,5 fois plus de risque d’en mourir.
L’étude a utilisé des données extraites des systèmes informatiques des hôpitaux pour décrire les détails des hospitalisations des patients, explique le docteur Amol Verma, de l’hôpital St. Michael et de l’Université de Toronto. On a retenu par exemple la démographie, les signes vitaux, les résultats des tests de laboratoire, l’utilisation des ressources hospitalières, comme les fameux respirateurs, et l’issue de l’hospitalisation — décès à l’hôpital, soins intensifs, réadmission éventuelle.
Les résultats de l’étude canadienne étaient par ailleurs similaires à ceux rapportés en France et aux États-Unis, selon le Journal de l’Association médicale canadienne. « Nous pouvons maintenant affirmer définitivement que la COVID-19 est beaucoup plus grave que la grippe saisonnière », a déclaré le docteur Verma dans un communiqué.
L’étude souligne par ailleurs que la maladie peut avoir de graves répercussions sur les personnes plus jeunes, pas seulement chez les plus âgées, souligne le docteur Verma.
D’autre part, les chiffres pourraient être « amplifiés » par de faibles niveaux d’immunité au virus SRAS-CoV-2 par rapport à celui de la grippe saisonnière. Et les nouveaux variants du coronavirus pourraient accroître la gravité des cas.